lundi 6 mars 2017

À toi, l'infirmière

À toi, l’infirmière Je ne sais pas ce qui t'a poussée à aller dans cette voie, dans un des systèmes les plus mal gérés du Québec, dans un travail aussi éreintant physiquement que psychologiquement, un travail avec des horaires si peu enviables, mais je voulais te dire merci. 
Tu sais quand on dit que ça prend toutes sortes de monde pour faire un monde, eh bien il nous en faudrait davantage comme toi. 
Toi, qui m'as prise dans ses bras, lorsqu'après avoir accouché, je ne savais pas si le cœur de mon petit garçon allait avoir une deuxième chance, 
Toi, qui m'as chanté des berceuses lorsqu'étant jeune j'ai été prise d'une crise d’anxiété suite à une hospitalisation de plusieurs jours. 
Toi, qui m'as aidée à aller aux toilettes maintes et maintes fois lorsque totalement déshydratée mes jambes ne supportaient plus mon poids. 
Merci. 
Je me rappelle lorsque quelques semaines après mon accouchement, mon copain et moi sommes venus te porter des fleurs, tout simplement pour te remercier de tout ce que tu as fait pour nous lors d'un des moments les plus incertains et difficiles de notre vie et que tu nous as répondu que tu ne faisais que ton travail, c'est vrai, mais contrairement à bien des gens, toi, tu aimes ton travail, ça se voit et c'est ça qui m’impressionne le plus. Comment quelqu'un peut aimer travailler des 24h en ligne, sacrifier la plupart de ses week-ends et de ses nuits souvent tout en continuant d'aller à l'école, en ayant des enfants ou bref avec une vie personnelle à gérer? Perso, je n'en ai aucune idée. 
 J'ignore combien de fois je t'ai remerciée, après chaque prise de sang que tu m'as faite, chaque drap que tu as changé, chaque fois que tu m'as demandé si j'avais besoin de quelque chose, mais j'avais toujours l'impression de jamais te le dire assez.
 Je me souviens de la fois où tu es venue à moi lorsque j'ai sonné et que ton sourire n'était pas au rendez-vous, que tu avais l'air découragé et que tu es partie sans me regarder, je voulais te dire que je ne t'en veux pas, que je ne fais que te respecter davantage, parce que je l'ai entendu le commentaire déplaisant que le patient de la civière voisine t'as lancé sans raison aucune et que malgré tout, tu as su serrer les dents, garder ton calme et continuer ce que tu avais à faire.
 Parfois, quand je te vois courir à droite et à gauche, je me demande si au moins tu es appréciée à ta juste valeur, si tes supérieurs prennent le temps de te féliciter, si les gens de qui tu t'occupes aussi bien que si tu t'occupais d'un membre de ta famille sont tous conscients de tout ce que tu fais pour eux. 
 
On croit toujours que le médecin est le super héros et que l’infirmière est son acolyte, mais il n'en est rien, car l'un n'y arriverait pas sans l'autre. 
 
 Alors à toi l’infirmière, l’infirmière auxiliaire, la préposée aux bénéficiaires et tous les travailleurs dévoués du système de santé, un gros merci, votre travail est plus qu'apprécié.




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